Villa Noailles, Hyères

L'historien qui entreprendra un tableau des arts, des lettres et des fêtes à Paris, en ce milieu du XXe siècle, rencontrera constamment le nom de Marie-Laure de Noailles (?). Un esprit curieux, beaucoup de lecture, des amitiés illustres, un talent de peintre apportent sans cesse l'animation dans un des rares oasis de luxe qui restent à Paris. Quant à l'historien du goût, il aurait tout à apprendre du vicomte de Noailles. Ce couple a plus qu'aucun autre compris les devoirs qu'impose la fortune, c'est-à-dire servir la beauté soit en aidant les poètes et les peintres, soit en forçant l'imagination des gens du monde par des fêtes. On pense à cette phrase de Henry James : J'appelle riches ceux dont les moyens peuvent satisfaire les besoins de l'imagination. » Philippe Jullian, « une des maisons - clés pour l'histoire du goût au XXe siècle », Connaissances des Arts, octobre 1964.